BEN HARPER AND THE INNOCENT CRIMINALS, UN CLASSIQUE

Par Alexia M. le 18.06.2019

Il fait tellement beau mercredi 12 juin, qu’on aurait presque préféré se prélasser en terrasse plutôt que de s’enfermer dans une salle de concert. Mais ce soir, j’ai rendez-vous avec Ben, et un rendez-vous comme ça ne se manque pas. Je prends donc le train , direction « Belval / Université », qui me dépose juste à l’entrée de la Rockhal.

Le temps de prendre un verre et on est prêt pour continuer la soirée. La salle a été aménagée et sa taille réduite : c’est plus intime, c’est parfait. Il n’y a pas foule, mais ce n’est pas grave, on est bien. 

Ben Harper arrive. Son pull « Do it Jah » nous rappelle discrètement ses inspirations reggae et entre autre son titre Jah Work.

Ce soir il est accompagné de The Innocent Criminals et le concert commence directement avec The Will to Live, ce morceaux qui marqua le début de leur longue collaboration, à partir de 1997. Assis sur sa chaise, chapeau enfoncé sur la tête, guitare posée sur les genoux, Ben Harper nous plonge doucement dans son univers :  voix chaude, un peu rocailleuse et guitare au son métallique.

Après quelques morceaux, un premier et sobre « Thank you so much » est adressé au public, sobre mais si chaleureux, je fond.

On ne voit toujours pas le visage de Ben, les yeux posés sur la guitare, très concentré. Le reste du groupe parait plus détendu. Dédicace particulière à Leon Mobley, le percussionniste dont le sourire communicatif et l’énergie m’ont séduite tout au long du concert.

De nombreux changements de guitares plus tard et quelques classiques : Whipping Boy, Alone, Burn One Down, … On voit le groupe se détendre au fil des morceaux si souvent joués ensemble pour finir par improviser un bœuf déjanté, où chacun y va de son solo, et se fait des blagues, que mon niveau d’anglais ne permet malheureusement pas de vous retranscrire, mais qui avaient l’air très drôles.

L’intimité de la Rockhal, nous permettra d’être au plus près du groupe et de bien observer le doigté particulier de Ben Harper dans son jeu de slide guitare, cette technique qui consiste à faire pression sur la corde, non avec les doigts, mais avec une barre en métal appelée Slide bar, une technique signature du chanteur.

Lors de sa 1ère grande scène, aux Trans Musicales de Rennes, en 1993 il disait « Je me bats pour la préservation de la musique acoustique ». 25 ans plus tard au Luxembourg, on l’en remercie encore tout en savourant ce moment.

C’est l’heure de la fin, avec une reprise :  Superstition de Steevie Wonder, parce que ça marche à tous les coups.

C’est fini. Déjà.

Si vous souhaitez voir une légende du Slide Guitare et de la musique acoustique, vous avez de la chance, il y a quelques dates en Europe jusque fin juillet, par exemple : Garorock, le 28 juin, Jazz à Vienne le 1er juillet, Les Vieilles Charrues le 20 juillet, Lollapalooza le 21 juillet . Toutes les autres dates ici.

Pour la Rockhal, retrouvez le programme ici, et avec Grrrrr on vous recommande pour ce mois de juillet à venir Supreme NTM le 06 juillet, Limp Bizkit le 08 juillet et Cypress Hill le 09 juillet.