COSMOS

Andrzej Zulawski. Un célèbre réalisateur que les cinéphiles devraient connaitre (sinon il faut y remédier) fait son grand retour après quinze ans d’absence avec un chef d’œuvre bien dans son univers. Cosmos, inspiré du roman de Witold Gombrowicz, prix international de la littérature en 1967 rend un bel hommage à son romancier : en plus du nom attribué au personnage principal, le film aussi un succès critique et remporte le prix de la meilleure réalisation au Festival du Film de Lucarno.

Entièrement tourné au Portugal mais en version original française, l’histoire prend sa genèse à travers les mésaventures de Witold qui a raté ses examens de droit et celles de Fuchs qui a quitté son poste a Ralf et Lang, une société de mode parisienne. Ces deux jeunes hommes s’exilent non loin de la mer et des montagnes dans une pension offrant des services très… familiaux. Catherette faisant office de femme de ménage avec « un étrange défaut sur sa bouche d’honnête femme de ménage aux petits yeux clairs » retient l’attention tout au long du film sans rien dévoiler. Le film en lui-même ne se dévoile pas entièrement.

Au-delà de la tension présente de façon constante tout au long du film, Witold, le poète torturé nous offre une incroyable interprétation avec sa poésie rythmée, nous embarque dans une histoire loufoque dont les intrigues ne sont pas forcément toutes résolues. En effet les comportements intrigants des personnages ainsi que les signes macabres présents tout au long du film demeurent mystérieux. On fait néanmoins un lien… la mort.

BILAN

Un retour réussi et singulier qui permettra à ceux qui ne connaissaient pas la griffe d’Andrzej Zulawski de la découvrir (avec plaisir je l’espère), car, comme on dit : « C’est dans les vieux pots qu’on fait les meilleurs soupes ». Bien que le film ne soit compris que par certains, il fera néanmoins rire d’autres. Mon seul regret sera l’absence inattendue du réalisateur, trop malade pour se rendre à la première Luxembourgeoise.