Et les lauréats sont…

Comment grandir quand on est prisonnier du mauvais genre ?

Être bien dans sa peau est une véritable épreuve pour la plupart des adolescents. Pour Ray, c’est devenue une vraie angoisse. Née fille, Ray a toujours su qu’il était en réalité un garçon. Maintenant que Ray est dans l’adolescence, il tient à faire cette transition. Sa mère, Maggie, est nerveuse mais le soutient. Sa grand-mère lesbienne, Dolly, l’adore mais reste perplexe face à cette décision. Craig, le père de Ray, n’est pas présent. Or, Ray a besoin de la signature de ses deux parents pour commencer le traitement. Même si Ray retrouve son père, comment être sûr que ce dernier l’acceptera en tant que garçon ?

« Intelligent, chaleureux et en fin de compte pertinent, « About Ray » explore courageusement ce que représente grandir lorsque l’on est prisonnier d’un genre ». (Cameron Bailey, Toronto International Festival)

Dans le sillage de deux sirènes mangeuses d’homme, reines des soirées dansantes de Varsovie dans les années 80. Un ovni filmique mêlant horreur, comédie musicale et absurde.

Par une nuit noire au bord de l’eau, une famille de musiciens rencontre les sirènes Silver et Golden. Après les avoir convaincu de leurs bonnes intentions, les deux séduisantes sirènes sont recrutées au sein du groupe Figs and Dates dans une discothèque de Varsovie. Mais  la romantique Silver tombe amoureuse de l’irrésistible bassiste blond Mietek. Sa sœur Golden, qui ne peut résister à sa soif naturelle de sang, craint alors que cette relation ne mette en danger leur rêve de rejoindre l’Amérique à la nage pour commencer une nouvelle vie.

Cette comédie musicale bizarre et un peu folle  rend hommage à la Pologne des années 80 et à ses dancings. Elle joue sur l’attraction et la répulsion qu’inspirent les deux sœurs sirènes : envoutantes, ressemblant à de véritables poupées Barbies avec leur aspect très lisses et leurs impressionnantes queues scintillantes, elles sont également dangereuses et mangeuses d’hommes.

Avec un étonnant savoir-faire pour le burlesque et le grotesque, Agnieszka Smoczyńska a créé pour son premier long métrage un monde aux images saturées et à l’Euro-pop gominée mêlant absurdité et horreur.

Un père à la recherche de son fils.

Marco, un avocat cynique et père affectueux, vit à Bari avec sa compagne latino-américaine Martina et leur fils de 8 ans, Mateo. Marco et Martina sont des parents aimants et ils comblent Mateo d’attentions, mais la relation du couple touche à sa fin. Martina n’a qu’un seul désir : retourner vivre au Chile, son pays natal. Un jour, de retour d’un voyage d’affaire, Marco trouve la maison vide : Martina est partie, emmenant Mateo avec elle, sans laisser de trace. La recherche désespérée de Marco commence.

« La Prima Luce » raconte l’histoire d’une séparation déchirante et comment l’amour d’un père pour son fils peut déplacer des montagnes.

Comédie romantique avec jouissance et l’énergie de l’amour.

► Un film qui change de ton et de légèreté par rapport à la programmation du festival. Rafraichissant, pour une sortie ciné relax le samedi soir. 

21h15 à Utopia

Maggie, trentenaire, éternelle célibataire et new-yorkaise, a bien l’intention de faire un bébé mais elle n’a jamais réussi à maintenir  une relation au-delà de  six mois. Son plan d’insémination tombe à l’eau lorsqu’elle rencontre John, dont elle devient immédiatement amoureuse. Marié à l’excentrique Georgette qui ne vit que pour sa carrière, John la quitte aussitôt pour Maggie qui attend désormais un bébé. Mais trois ans de vie commune plus tard, les sentiments de Maggie pour John, se sont déjà émoussés et  elle va vite avoir besoin d’un nouveau plan.

Là où la plupart des comédies romantiques contemporaines se terminent, le film de Rebecca Miller ne fait que commencer. Dans la tradition de Woody Allen et Paul Mazursky, elle s’approprie le genre de la comédie romantique new-yorkaise avec jouissance et l’énergie de l’amour.

Chronique effrayante d’un adolescent à qui la société refuse la rédemption.

Lorsque John retourne chez son père après avoir purgé sa peine de prison, il aspire à prendre un nouveau départ. Mais son crime reste présent dans les mémoires des habitants de la commune et semble impardonnable. Son retour attise la colère de chacun et lentement s’installe une atmosphère pesante qui laisse présager un lynchage imminent. Se sentant abandonné par ses amis et ceux qu’il aime, John perd espoir et l’agressivité qui l’avait conduit en prison refait peu à peu surface.

Le long parcours d’une jeune mère en marge de la société tchèque.

Mallory a laissé derrière elle sa jeunesse rebelle parmi les punks et les skinheads de Prague, ainsi que sa dépendance à l’héroïne. En 2002, après la naissance de son fils, elle décide de changer de vie mais il n’est pas facile de remplacer la drogue par un emploi stable. A intervalles réguliers, la réalisatrice Helena Třeštíkovás retrouve Mallory et suit son parcours chaotique. La jeune mère sera contrainte à vivre dans une voiture, affrontera la faillite du système des services sociaux, rencontrera de « mauvais » hommes. Courageuse et déterminée, elle sera, toutefois, toujours à la recherche d’une vie normale pour elle et son fils. Elle tournera le dos à son sombre passé pour aider ceux qu’elle connaît le mieux, les gens en marge de la société.

Un sombre chapitre de l’Histoire du Danemark.

Danemark, mai 1945, quelques jours après la fin de la Seconde Guerre Mondiale. Un groupe de prisonniers de guerre allemands est envoyé de force au Danemark afin de désamorcer une partie des deux millions de mines qui ont été placées sur la côté ouest danoise par les forces nazies. Le sergent Rasmussen est non seulement chargé de mener l’opération mais aussi responsable du groupe. Et comme beaucoup d’autres Danois, Rassmussen, après cinq années d’occupation, hait profondément les Allemands.