Guillaume au Pays des Merveilles

C’est Guillaume. Un homme en chaise roulante, bientôt la cinquantaine, barbe rousse. Atteint d’un handicap moteur, il passe la plupart de son temps au foyer A.P.F (l’Association des Paralyses de France) avec d‘autres personnes comme lui, malades et dépendantes. Ça ne donne pas envie, hein?

C’était sans compter son kidnapping. Le meilleur kidnapping dont on puisse rêver… kidnappé par ses sœurs à quelques jours de son cinquantième anniversaire. Celles-ci décident de l’emmener loin dans un pays où tout le monde sera comme lui, un monde où il n’y a pas de différences, un endroit où Guillaume sera avec les siens.

C’est donc cette initiative familiale qui pousse Guillaume sur la route d’une autre vie que la sienne. Un peu dandy sous ses airs tanguy, quelques étapes jalonneront son voyage: au bord de la mer, pratiquant du speed sail, à la piscine…

L’épreuve concerne aussi ses acolytes. Père, mère et surtout sœurs s’impliquent dans la vie de Guillaume qui n’imagine pas l‘impact moral que son handicap provoque. Son sourire et sa bonne-humeur malgré sa situation consolent son entourage même dans les moments difficiles. Néanmoins sa famille se pause beaucoup de questions quant à son bien être, parfois jusqu’à l’angoisse.

Le jour J, anniversaire de Guillaume, marque le point culminant de cette belle aventure humaine. Tout ça se passe à Breda en Hollande, début septembre où une immense et joyeuse fête qui rassemble des roux du monde entier a lieu. Et oui ! Qui l‘eût cru ?

La première idée en tête ne fut pas forcément la bonne concernant la quête familiale car Guillaume est bien plus qu’un handicapé. Guillaume est une personne (en second lieu rousse et handicapée). C’est ce que le film nous rappelle, de façon amusante et touchante.

Guillaume au Pays des Merveilles est une histoire d’amour. Non pas entre deux individus mais entre les membres d’une seule et belle famille (de roux!)

Guss.