Idles : It was G.R.E.A.T.

par Somuch Noise le 16.04.19

Parfois le hasard fait bien les choses et parfois, la serendipité fait mieux.

C’est à force d’écouter Sleaford Mods que l’algorithme m’a envoyée découvrir Idles. Bien avant leur embrouille, à l’époque où Jason Williamson admirait le travail de Joe Talbot et réciproquement, avant que Teresa May ne jette l’éponge, avant que ne sorte leur deuxième album « Joy as an Act of Resistance ».  Au milieu de leur tournée mondiale qui se joue à guichet fermé, Idles, l’un des groupes les plus intéressants du moment de la scène punk-rock passe nous voir aux Rotondes.

21h30 : Le quintette furieux de Bristol entre en scène. Joe est entrainé comme un boxeur, Mark comme un footballeur des années 80, Lee a la grâce d’un danseur, Adam, celle d’un lanceur de poids et Jon est… comme un batteur parce que la batterie, c’est un sport à part entière.

Echauffements avec Heel/Heal, Joe crache sa colère au sens propre et figuré. Il partage avec nous, ses opinions, ses combats, sa vie, ses convictions. Il est féministe avant d’envoyer Mother, pro-immigrant sur Danny Nedelko, jeune marié avec Love Song, anti-Brexit sur G.R.E.A.T., anti-dépression sur 1049 Gotho, vulnérable sur Samaritans et antifasciste sur Rottweiler, l’ultime bombe de la soirée –  Idles ne fait jamais de rappel.

23h00 : C’est fini, j’ai bien fait de choisir une robe qui ne craint pas la pluie de bière, j’ai les baskets qui collent au sol et j’ai chaud. Que retiendra-t-on de ce live? L’incroyable énergie déployée pendant 90 minutes, l’idée que l’on peut être féroce et humaniste, la reprise d’All I want for Christmas is you, les petits pas de danse de Lee, Mark qui joue debout sur la foule, Joe qui chante couché sur scène ou le viking de bassiste qui assure le merch après le concert? Certainement un peu de tout ça. Pour une première à Luxembourg (et pas la dernière) on peut dire : Well Done !

Jeudi 18 avril, c’est Nancy qui aura chaud à l’autre canal. Cet été, on les retrouve au Siren’s call.

Je ne sais pas si le Punk is dead mais en 40 ans, il est passé de No Future à Joy as an act of resistance et c’est plutôt une bonne nouvelle, change is not a crime.


Merci à Deadly Sexy Carl pour les photos!

Joy as an Act of Resistance, 2018 – Partisan Records