Ré:sidance

L’ancienne usine Becolin ressuscitée!

L’association Off Space E.V. présentait le 30 Novembre dernier le film documentaire qui a été tourné sur le projet Re:sidanse.

Contexte

L’association Off Space E.V. à Sarrebruck, s’engage pour la réappropriation culturelle de lieux désertés. Le projet Re:sidanse a été mis en place dès mars 2013 afin de redonner vie à l’ancienne usine Becolin sur le site du Römerkastell, au sud-est de la ville. Cette initiative est réellement transdisciplinaire puisqu’elle comprend une résidence d’artistes, des workshops de danse aboutissant à un spectacle, une journée de l’écologie et de l’environnement, adressée notamment aux plus jeunes, et elle peut être caractérisée de transfrontalière car les participants des workshops viennent des deux côtés de la frontière franco-allemande.

Re:sidanse – Le film

Tous les temps forts du projet ont été filmés. Réalisé par François Schwamborn et Sanchirimeg Vanchinjav, le documentaire montre grâce à de belles images les participants des workshops et les danseurs du collectif 2 Temps 3 Mouvements en action, ainsi que le public, et l’équipe de Re:sidanse. Celle-ci insistait sur la joie et le plaisir procurés par ce projet, et on le perçoit très bien dans le film grâce aux couleurs chaudes montrant une ambiance chaleureuse et une bonne entente entre tous. Le film a été projeté le 30 Novembre dernier au Kinoachteinhalb, Nauwieserstraße 19, à Sarrebruck.

La bande-son, parfaitement en accord avec la danse, donne du rythme et le jeu d’ombre et de lumière met en valeur la performance. On comprend, à l’aide des danseurs professionnels, qu’il s’agit là de trouver une nouvelle forme de communication à travers la danse, une sorte de nouveau langage. Pour eux, le thème de ce travail est l’identité et son absence. Chez une personne, c’est d’abord son visage que l’on regarde pour se faire une idée d’elle. Mais ici, le visage est masqué. Alors ce sont les mains, puis les pieds, puis la silhouette entière qui attirent l’attention et servent, à celui qui regarde, à appréhender l’être humain en face de lui. Cette danse rappelle le travail de la célèbre Pina Bausch, avec ces minuscules mouvements accentués et ces répétitions de gestes à l’infini.

Le bruit a également une place très importante au sein du projet et est merveilleusement bien transcrit à travers le film. Les bruits des respirations, les halètements presque, les sons des pas sur le sol, le son des claquements de mains, sur les cuisses, sur le sol, entre elles, les bruissements des vêtements lors des différents mouvements. Des sons infiniment légers, d’ordinaire à peine perceptibles…

Le film met en valeur l’espace de l’ancienne fabrique grâce aux contrastes entre les couleurs chaudes de l’intérieur, et le blanc de l’extérieur, où se déroulent les interviews des trois membres du collectif 2 Temps 3 Mouvements ainsi qu’une courte expérimentation, devant la caméra, de chacun des participants au workshop.

Accueil du film par les différents participants

Pour les participants français, ce sont des « souvenirs », un film « représentatif » de l’ambiance des workshops et du projet, ils ont trouvé ça « top » et c’était « bizarre de se voir ». Pour les participants allemands, c’était « une bonne idée » de faire ce film, ça leur a «  bien plu », c’était « très beau » et « le concept du projet à bien été retranscrit ».

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