Soirée animale à Den Atelier

Par SoMuch Noise le 20.05.2019

Il ne fut pas chose aisée d’avoir des entrées pour le concert des Poulains [NDLR: Foals] qui affiche complet depuis le jour de la mise en vente. En 2013, nous y étions, en 2015, nous y étions. Avec beaucoup de persévérance et de suspens : 2019, nous y sommes !

Je n’ai pas de robe en cuir de poulain, encore moins en peau de yak, du coup j’en ai mis une qui ressemble.

[NDLR: Première partie] Yak est un groupe de rock garage anglais qui fait aussi de fausses ballades et qui vaut le détour, ne serait-ce que parce que le chanteur a pris tous les risques pour que leur deuxième album Poursuite du bonheur momentané voit le jour.

Le cinquième album des Poulains s’appelle Tout ce qui n’est pas sauvegardé sera perdu, un conseil bienveillant qui nous incite à enregistrer régulièrement nos données sur disque dur pour éviter toute déconvenue. A moins que ce soit autre chose…

L’ouverture se fait avec Sur la lune, titre qui nous permet de nous frayer un chemin dans la foule pour être au bon endroit au bon moment pour Montagne à ma porte, reconnaissable dès les premières notes (comme toutes leurs intros).

La salle prend un degré de plus, les guitares s’échangent, les morceaux s’enchainent sans temps mort avec Huile de serpent puis Mon numéro, comme ça c’est fait. Nous sommes habitués à la « Yannis attitude » qui consiste à être toujours plus proche de son public, c’est chose faite lorsqu’il joue de la guitare debout sur les gens au milieu de la fosse.

Yannis (c) Deadly Sexy Carl

Histoire de retrouver l’énergie, la suite est plus calme mais pas apaisée pour autant, c’est là que la magie de Sahara espagnol opère. L’heure se termine avec Sorties, nouveau titre qui passe moins bien en live qu’en studio, Oignons blancs, qui nous a presque fait pleurer parce qu’on sentait la fin arriver et Inhalateur, rallongé pour l’occasion, à mon sens le meilleur morceau des Poulains qui ne nous rajeunit pas.

Pour ne pas se quitter triste, le groupe revient interpréter férocement Ce qui s’est passé et moi aussi Yannis – quand je te vois, je vois un lion – Merci de garder le meilleur pour la fin. Tradition oblige, C’est deux pas deux fois qui clôture la soirée, Yannis grimpe au balcon et se jette dans la foule parce qu’il aime ça et nous aussi.

(c) Deadly Sexy Carl

Je ne sais pas si le titre de leur album était prémonitoire mais la prochaine fois, je penserai à récupérer mon blouson avant qu’il ne soit définitivement perdu.

Everything not saved will be lost Part 1 – 2019 Transgressive Records

[NDLR] Pour plus d’infos sur le concert sur le site de Den atelier, c’est par ici. Et pour les shows à venir, c’est par (prochain reportage de Grrrrr à l’Atelier: Alice in Chains, le 31.05.)