Un dimanche après-midi au Centre Pompidou-Metz

Deux expos, deux visions du musée: à vous de faire votre choix

Notre Grande Région n’est pas si grande que ça et Metz n’est pas si loin non plus. Voici donc un article sur le petit frère du Centre Pompidou de Paris, qui enrichit la vie culturelle messine avec ce beau bâtiment contemporain. En soi d’ailleurs, le bâtiment vaut déjà le déplacement. Mais c’est de par sa saison japonaise (qui dure jusqu’au 14 mai 2018) que notre curiosité a été attisée.

Nous voilà donc partis à la découverte de l’exposition Dumb Type. Actions + réflexions. Les japonais sont connus pour conceptualiser, on peut dire qu’au travers de cette exposition, cela est clairement démontré. Des concepts, il y en a… autour de thématiques aussi diverses et profondes que la mort, la vie, l’éternel, l’individualité, la société et les nouvelles technologies.

Le Centre Pompidou-Metz la décrit ainsi: « Une troisième exposition spectaculaire (20.01 > 14.05.18) est consacrée au collectif Dumb Type, pionnier des nouvelles technologies mises au service de l’art. Mêlant spectacle vivant et installation multimédia, Dumb Type dénonce une société superficielle saturée d’informations, noyée dans la consommation et soumise aux nouvelles technologies de l’information et de la communication. »

Le concept de Dumb Type lui-même est conceptualisé. De quoi se creuser les méninges. Et c’est ce qui ressort de cette exposition: très intellectuelle, il faut comprendre la démarche de Dumb Type, se plonger dans chaque oeuvre avec beaucoup de concentration.

L’exposition a voulu donner un aperçu de la philosophie et du travail de Dumb Type. De par son titre Actions + réfléxions, elle nous invite à une immersion totale. Ceci dit, cela m’a été impossible : Dumb Type transmet une part importante de son message au travers de performances publiques, spectacles dont les oeuvres exposées au Pompidou ne représentent qu’une partie ou un support. Tout en comprenant la démarche complexe de vouloir exposer Dumb Type, il en ressort une frustration de ne pas avoir pu comprendre le concept entièrement. Libre aux plus courageux et curieux de vouloir tenter de clôturer la compréhension de la démarche en allant voir un spectacle du collectif.

 

C’est sur cette impression mitigée que je redescends littéralement sur terre (au RDC). Là, ouverte et destinée clairement au grand public, l’exposition L’Aventure de la couleur. Œuvres phares du Centre Pompidou s’offre à moi. Soulagement: voici une thématique qui m’est familière. En effet, via une muséographie simple clés en main, le visiteur est invité à évoluer via différents chapitres (monochromes, couleur vivante, etc.) dans l’art et son utilisation de la couleur. Les magnifiques toiles et/ou compositions originales de grands noms tels que Matisse, Yves Klein nous sont familières et je retrouve mes repères. On sort de cette exposition la tête reposée et le moral coloré.

 

Pour conclure, on notera l’ambition honorable du Centre Pompidou-Metz de nous ouvrir à d’autres formes d’art plus conceptuelles mais on remercie tout de même l’équipe de curateurs de nous offrir une exposition plus accessible pour un dimanche après midi, jour de repos de mes méninges personnellement.

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