Hofesh Shechter Company – Barbarians

Hofesh Shechter est venu présenter sa création Barbarians (2015) au Grand Théâtre, les 28 et 29 avril derniers. Une expérience déconcertante et (un peu) traumatisante, mais puissamment intéressante.

Barbarians

Part I: the barbarians in love

Part II: tHE bAD

Part III: Two completely different angles of the same fucking thing

À la lecture du programme, je ne sais vraiment pas à quoi m’attendre. D’autant qu’à l’entrée, on distribue des boules Quies, en prévision de l’intensité sonore du spectacle. Dans la salle, totalement envahie de fumée, on se demande bien ce que Hofesh Shechter, chorégraphe d’origine israélienne, installé à Londres depuis 2002, innovant et reconnu sur la scène internationale de la danse contemporaine, nous présentera ce soir.

En définitive, 90 minutes plus tard, les mots sont trop pauvres pour exprimer mon sentiment. Comment expliquer alors toutes les émotions qui m’ont traversée au cours de ce parcours trilogique chorégraphique ?

 

 

Au nombre de 6 en première partie, ces « barbares » évoluent entre une leçon de danse rigide et des mouvements tribaux. Sur une musique classique baroque, parasitée de tonalités électriques franchement dérangeantes, me voilà bien angoissée sur mon siège. Hofesh réussit très vite à captiver mon attention et celle des autres spectateurs.

Après un intervalle pour reprendre nos esprits, nous revoici plongés dans l’univers de Shechter, dans une seconde partie qui lui permet de dévoiler entièrement ses talents de chorégraphe: les danseurs évoluent sur une rythmique folle et nous emportent dans leur excellence. On s’éloigne petit à petit des barbares.

En troisième partie, un duo plus sensible et contemplatif brouille mes repères, et me voici de nouveau perdue dans la recherche d’une explication.

J’abandonne finalement, gardant de ce spectacle une impression étrange: celle d’avoir été au delà du « déjà vu », d’accepter de ne pas comprendre et de me laisser envahir par l’expérience sonore, visuelle (le jeu de lumières est franchement bluffant).

Bref, d’accepter la vision décidément décalée d’Hofesh Schechter.

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