Stabat mater / Gioacchino Rossini / OPL

par Hector A. le 20.12.2019

Le Stabat mater est un poème médiéval évoquant la douleur et le déchirement de la vierge Marie au pied de la croix portant son fils crucifié. Ce thème fut fréquemment mis en musique par de nombreux compositeurs, principalement aux XVIIIème et XIXème siècles. C’est certainement l’un des thèmes les plus tristes et sombres de la musique classique tout en étant à la fois l’un des plus prisés.

La salle de la Philharmonie était sans surprise bondée et la plupart des places vendues depuis plusieurs semaines.

D’où vient ce paradoxe ?

L’orchestration, tout d’abord, est souvent impressionnante pour un Stabat mater. Jeudi dernier, Gustavo Gimeno dirigeait un chœur d’environ 80 chanteurs et 4 solistes accompagnés par l’Orchestre Philarmonique de Luxembourg (OPL).

Ensuite, je suis personnellement sorti de la salle serein et apaisé. Le thème était triste assurément, mais ni la musique, ni les chants n’appelaient à la tristesse. Le compositeur, Rossini, (comme bien d’autres ayant composé sur le Stabat mater) ne cherche pas s’apitoyer sur la douleur de la vierge Marie mais à sublimer les moments difficiles qu’elle a traversés. Et cela fonctionne, l’ensemble des spectateurs semblait comme bercés et contemplatifs devant ce spectacle.

Cette version, douce et relativement lente, n’était pourtant pas ma version préférée du Sabat Mater. Je préfère celle de Vivaldi, plus dynamique, qui retranscrit pour autant très bien la tristesse et la solitude qu’a pu ressentir la Vierge Marie mais avec une sorte d’emballement et de folie. J’ai néanmoins apprécié la douceur et la mélancolie de la version de Rossini.

Comme nous le répétons souvent, il n’y a pas de bonne excuse pour ne pas aller à la Philharmonie – temple où se transforment les instants et émotions les plus tragiques en représentations belles et apaisées.  

Rappelons que les moins de 27 ans ont accès à des places à moins de 10 euro à la Philharmonie via l’app Phil27.

Une suggestion d’évènement prochain : jeudi 16 janvier, Antonín Dvořák: Symphonie N° 9 «Du Nouveau Monde» / «Aus der Neuen Welt» par l’Orchestre Symphonique de Chicago ou un hommage à l’orgue le lundi 13 janvier.

Quelques liens utiles :

Site du calendrier de la philharmonie 

Article de la philharmonie sur ce concert